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Vie consacrée, quelle fête !

Mardi 2 Février 2016

La vie consacrée, une chance pour l’Eglise et pour le monde (Revue Vie et fraternité marianistes - février 2016)
 
« Je voulais vous dire un mot, et ce mot, c’est la joie.
Partout où il y a des consacrés, il y a de la joie. » Pape François
 
Chers consacrés, à l’aube de la clôture de l’année de la vie consacrée, je ne peux que rendre grâce pour votre existence dans toutes les formes possibles. Cloitrés, vivant en communauté ou dans le monde, vous faites du bien à l’Eglise et au monde, c’est sûr ! Vous avez été fondés et existez sans aucun doute parce que Dieu a vu que cela était bon.
 
Vous vous inquiétez parfois pour votre futur, voyez vos propres fragilités et vos forces vives qui se réduisent. Vous vivez le difficile et exigeant passage d’une position dominante à une relative fragilité. Votre fragilité invite à une nécessaire croissance en maturité des laïcs associés aux instituts religieux vieillissants. C’est un défi, mais une chance aussi, que de devoir aller à la source, de s’abreuver aux textes d’origine, de se plonger dans la vie spirituelle des fondateurs et de s’en imprégner sans compter exclusivement sur les religieux pour transmettre tout cela.
D’autres groupes ou Instituts, fondés plus récemment, vivent la joie et la difficulté d’une croissance rapide, la parfois douloureuse succession de fondateurs particulièrement charismatiques et la nécessité de se structurer, de trouver une reconnaissance, sans étouffer l’élan des commencements.
 
Les uns et les autres s’unissent parfois avec bonheur, surtout lorsque ce qui anime ces rapprochements est l’annonce de l’Evangile.
Quand vous travaillez à plusieurs, vous nous convoquez à des mises en dialogue, à des rencontres « improbables », vous nous invitez à faire des ponts, à aller aux portes… cela nous bouscule mais vous nous faites du bien et tout cela fait aussi du bien à l’Eglise et au monde.
 
Le pape vous a tous appelés cette année « à regarder le passé avec reconnaissance, à vivre le présent avec passion et à embrasser l’avenir avec espérance »[1].
Il nous a encouragés, nous aussi laïcs, à vivre cette Année de la Vie Consacrée comme une grâce qui pouvant nous rendre plus conscients du don reçu. Il nous a invités à célébrer en ‘‘famille’’, pour croître et répondre ensemble aux appels de l’Esprit dans la société contemporaine.
Il nous a proposé de mieux connaître les expériences des autres familles charismatiques, des autres groupes de laïcs, de manière à nous enrichir et à nous soutenir réciproquement.
Le pape nous a aussi rappelé que la vie consacrée concerne d’autres Eglises chrétiennes, et que le monachisme est présent dans d’autres religions. Il nous a invités à mieux découvrir cela.
Nous n’avons sans doute pas terminé de répondre à ces invitations, mais nous avons commencé un chemin et allons pouvoir le poursuivre ces prochains mois… Peut-être pourrez-vous nous y aider ? Peut-être pourrons-nous continuer à explorer cela ensemble ?
 
Un consacré est-il quelqu’un parce qu’il fait quelque chose ?
Hors de toute vision utilitariste, vous nous manifestez par votre simple quotidien que le Seigneur et Sa Parole sont le centre de vos vies. La façon dont vivez entre vous, en communauté ou non, la qualité de vos relations dans les limites de ce que chacun est nous dit que sans Dieu, tout cela serait impossible. Puis-je vous remercier d’être des êtres humains, confrontés comme chacun de nous, à des limites et des faiblesses ? La façon dont les malades et personnes âgées de vos Instituts sont soignés et accompagnés dit beaucoup de ce que vous êtes.
 
Vous nous rappelez souvent par votre dimension internationale, l’universalité de l’Eglise. C’est un cadeau pour nos églises locales d’élargir grâce à vous leurs horizons. Il est beau de découvrir, avec votre regard, la réalité de divers pays, le quotidien de nos frères d’autres régions et de ce que vous vivez avec eux. Vous nous enrichissez des expériences et témoignages que vous nous partagez.
 
Pour qui fréquente parfois ces lieux que sont les monastères, les paroles du pape Benoît XVI à leur sujet ne peuvent que résonner particulièrement justes :
« Les monastères de clôture, « en apparence inutiles », sont en revanche « indispensables », ils sont comme les « poumons verts » de la société, des « oasis » où l’homme en pèlerinage sur la terre vient « se désaltérer ». Certaines personnes se demandent quels peuvent être le sens et la valeur de leur présence à notre époque, où les situations de pauvreté et de besoin auxquelles il faut faire face sont nombreuses et urgentes. Pourquoi ‘s’enfermer’ pour toujours entre les murs d’un monastère et priver ainsi les autres de la contribution de ses capacités et de ses expériences ? Quelle efficacité peut avoir leur prière pour résoudre les nombreux problèmes concrets qui continuent d’affliger l’humanité ? Ces frères et sœurs témoignent en silence qu’au cœur des activités souvent frénétiques de chaque jour, le seul soutien qui ne vacille jamais est Dieu, rocher inébranlable de fidélité et d’amour. Et face à la nécessité répandue que de nombreuses personnes ressentent, de sortir de la routine quotidienne des grandes agglomérations urbaines à la recherche d’espaces propices au silence et à la méditation, les monastères de vie contemplative se présentent comme des ‘oasis’ dans lesquelles l’homme, en pèlerinage sur la terre, peut mieux puiser aux sources de l’Esprit et se désaltérer en chemin. Ces lieux, par conséquent, apparemment inutiles, sont en revanche indispensables, comme les ‘poumons’ verts d’une ville : ils font du bien à tous, y compris à ceux qui ne les fréquentent pas et en ignorent peut-être l’existence ».[2]
 
Les vierges consacrées dans le monde, les religieux qui ont une vie apostolique, sont aussi des « oasis de proximité » pour toute personne qui s’en approche, ignorante ou non de leur état de vie. Levain dans la pâte ou sel de la terre, ils sont présents et leur présence, même discrète, est bienfaisante.
 
Un jour nouveau commence,
Un jour reçu de toi,
Père,
Nous l’avons remis d’avance
En tes mains, tel qu’il sera.
 
Émerveillés ensemble,
Émerveillés de toi,
Père,
Nous n’avons pour seule offrande
Que l’accueil de ton amour.
 
Marqués du goût de vivre,
Du goût de vivre en toi,
Père,
Nous n’avons pas d’autres vivres
Que la faim du pain rompu.
 
Comment chanter ta grâce,
Comment chanter pour toi,
Père,
Si nos cœurs ne veulent battre
De l’espoir du Corps entier ?
 
Le jour nouveau se lève,
Le jour connu de toi,
Père,
Que ton Fils dans l’homme achève
La victoire de la croix !
 
Tout croyant peut dire ou chanter cette hymne de la liturgie des heures ; elle dit quelque chose de la relation des consacrés au Seigneur, dans le don total de leur vie, dans un cœur à cœur qui se veut de tous les instants.
 
En famille marianiste, particulièrement en ce temps de célébrations des bicentenaires de nos deux Instituts religieux, nous pouvons rendre grâce avec cette hymne. Nous pouvons nous « émerveiller ensemble ».
En famille, dans nos paroisses, dans notre quotidien, puissions nous être « émerveillés de Toi, Père », et œuvrer à n’avoir « pour seule offrande que l’accueil de Ton amour ».
 
[1] Pape François à tous les consacrés, 21 novembre 2014, Fête de la Présentation de la Bienheureuse Vierge Marie
[2] Benoît XVI, ROME, Dimanche 19 novembre 2006

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